Belleville-sur-Loire : arrêt programmé du réacteur 2 pour préparer 10 ans de plus

28/05/2019 16:13

Le réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire est à l'arrêt depuis la fin du mois de mai. Il devrait redémarrer fin octobre.

Cinq mois de travaux pour la révision décennale des installations.

C'est la troisième révision de cette ampleur pour ce réacteur numéro 2 de la centrale de Belleville-sur-Loire.
Les travaux du grand carénage vont coûter environ 100 millions d'euros. Le but est de renforcer la sûreté du réacteur, et renforcer notamment l'étanchéité du bâtiment abritant le réacteur.
" Tous les 10 ans, on fait une épreuve enceinte, c'est à dire qu'on va gonfler l'enceinte à une pression supérieure." dixit  J M Boursier.
L'un des points majeurs, c'est de contrôler de manière approfondie la cuve du réacteur. On met aussi à l'épreuve les tuyauteries avec une pression pouvant atteindre 206 bars, pour être sûr que tout tiendra en cas d'incident. L'idée, c'est de mettre à niveau la centrale en tenant compte de l'expérience et des accidents survenus dans le monde. On va par exemple installer des protections grands vents pour abriter certaines installations en cas de tornade".
Pas sûr que cela suffise à convaincre les écologistes qui dénoncent la vétusté des centrales en France et les incidents à répétition.
 " Au pic, on sera 3.500 à travailler sur la centrale, détaille Jean-Marie Boursier, alors qu'habituellement, on est moins de 1000. Ce sont vraiment des travaux exceptionnels, à une dimension hors normes. "
Au total, 18.000 opérations seront menées durant ces 5 mois, c'est six fois plus que pour un arrêt programmé classique destiné à recharger le combustible.

Grand Carénage et évolutions "Post Fukushima".

Outre ces programmes de grande ampleur, se profilent les visites décennales en 2019 et 2020.
 
LE GRAND CARÉNAGE vise  à  prolonger  la  durée  de  fonctionnement  des  centrales  nucléaires  au-delà  de  40  ans.  
Les  premiers  travaux    ont  été  engagés  dès  2016  à  la  centrale  de  Belleville-sur-Loire  et  se  poursuivront  dans  les  années  à  venir.  D’une ampleur  inégalée  depuis  la  construction des installations, les chantiers techniques porteront  sur  l’amélioration  de  la  sûreté,  la  rénovation  ou  le  remplacement  de  gros  composants  et sur une phase importante de maintenance. (source EDF).
Le Grand Carénage inclut également le programme engagé suite à l’accident de Fukushima et les travaux prévus lors visites décennales des unités de production.
 
TRAVAUX POST-FUKUSHIMA.
À la suite de l’accident de la centrale de Fukushima (Japon) en 2011, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a demandé à EDF de soumettre son parc nucléaire à des évaluations complémentaires de sûreté, visant à examiner la robustesse des installations face à des situations extrêmes, dépassant en termes d’intensité l’accident de Fukushima.
La centrale de Belleville-sur-Loire a déjà commencé certaines des évolutions attendues, parmi lesquelles, la mise en place des Diesels d’Ultime Secours (DUS), la réalisation des protections contre les vents extrêmes,..

Une VISITE DECENNALE intègre une réévaluation et un réexamen de sûreté afin de prendre en compte les progrès technologiques et le retour d’expérience de l’ensemble des installations nucléaires dans le monde. Des contrôles approfondis et réglementaires sur les principaux composants tels que la cuve du réacteur, le circuit primaire et l’enceinte du bâtiment réacteur seront menés afin de garantir la sûreté des installations. Sur la base de ces analyses et examens, l’Autorité de Sûreté Nucléaire pourra se prononcer sur la poursuite d’exploitation pour 10 années supplémentaires. (source EDF).
 
Les directeurs des centrales nucléaires de Belleville-sur-Loire et de Dampierre-en-Burly, ont signé une convention de partenariat avec l’INSA Centre-Val de Loire.
Le lycée cosnois Pierre-Gilles-de-Gennes et la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire ont également signé une convention de partenariat.