Nuit du 6 au 7 juillet : Anomalie lors de la baisse de puissance du réacteur 2

11/07/2018 18:31

Information de la centrale de Belleville – Déclaration d’un événement significatif sûreté de niveau 1

Dans la nuit du 6 au 7 juillet, l’unité de production n°2 a été mise à l’arrêt afin de réaliser une opération de maintenance*.

Lors de cette mise à l’arrêt, les équipes de la centrale ont inséré les groupes de grappes de commande** au sein du cœur du réacteur afin de baisser la puissance de l’unité. A 2h20, l’un des groupes de grappes de commande a été insérée au-delà de la limite autorisée par les règles d’exploitation de la centrale. L’écart a été détecté le 7 juillet à 10h et les équipes de la centrale ont aussitôt procédé à la remise en conformité de l’installation.

Cet événement n'a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l'environnement, mais compte tenu de sa détection tardive, la direction de la centrale de Belleville l’a déclaré, le 10 juillet 2018, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.

* Opération nécessaire en raison d’un défaut de signal de position d’une vanne d’admission vapeur apparu en salle de commande lors de la réalisation d’un essai planifié (cf informations communiquées les 8 et 9 juillet 2018)

** Les grappes de commande contiennent des matériaux absorbant les neutrons. Ces grappes permettent, avec l’ajustement de la concentration en bore dans l’eau du circuit primaire, de contrôler la réaction nucléaire dans le cœur du réacteur

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Le 10 juillet 2018, EDF a déclaré à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif à la détection tardive d’un positionnement des grappes de commande du réacteur en dehors des limites fixées par les règles générales d’exploitation du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Belleville.

Lire l'article sur le site de l'ASN

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Notre commentaire :

On se souvient que l'an dernier, le très long arrêt du réacteur 2 a été provoqué par un problème de jeu excessif sur une grappe de commande. Ce genre d'incident ne peut que se répéter avec l'âge des réacteurs. Mécanismes, systèmes de sécurité et de contrôle vieillissent et perdent de leur fiabilité. Outre que le remplacement de ces parties sensibles représente un coût non négligeable, on peut raisonnablement craindre un défaut de sûreté débouchant sur un accident grave.