"La France, le président et la bombe" - 20h40 - 22mars 2016 - France 5

21/03/2016 20:57

Communiqué du 21/03/16 de la CRIIRAD.

Mardi 22 mars 2016, à 20h40, dans "Le Monde en face" sur France 5, sera diffusé un documentaire intitulé "La France, le président et la bombe".

Ce documentaire porte sur la force de dissuasion française et comporte en particulier des images sur le site nucléaire de Valduc en Côte d’Or où sont assemblées les têtes nucléaires ce qui entraine la manipulation de matières radioactives comme le plutonium et le tritium.

La question de la contamination radioactive liée au fonctionnement de ce site n’est pas abordée dans le documentaire. Le site nucléaire de Valduc est pourtant à l’origine de rejets radioactifs massifs dans l’environnement, en particulier par du tritium (isotope radioactif de l’hydrogène) avec une autorisation de rejet atmosphérique de 1 850 000 milliards de becquerels.

Vous trouverez sur notre site https://www.criirad.org/valduc/sommaire.html une synthèse des études réalisées par la CRIIRAD entre 1993 et 1996 et qui ont permis de révéler à l’époque qu’un tiers des eaux du département de Côte-d’Or étaient contaminées par ce tritium.

Manifestement, la pollution est toujours d’actualité. Nous venons d’effectuer ce mois-ci, à la demande d’une habitante du hameau de Salives, près de Valduc, des analyses de tritium dans l’eau du robinet et l’eau d’un puits. Les deux échantillons sont contaminés (21,7 Bq/l et 16,9 Bq/l respectivement) alors que le niveau « normal » devrait être en dessous de 2 Bq/l.

La CRIIRAD s’est battue il y a quelques années pour que le seuil d’investigation pour le tritium soit abaissé de 100 Bq/l à 10 Bq/l pour les eaux potables. La parlement européen avait partiellement tenu compte de notre argumentaire en retenant une valeur de 20 Bq/l, mais c’est finalement le critère de 100 Bq/l qui a été adopté dans la nouvelle directive Euratom comme seuil d’investigation pour les eaux potables (malgré une action en justice, le parlement n’a pu éviter que la question de la radioactivité des eaux potables rentre dans le cadre du traité Euratom qui a pour but statutaire le développement de l’industrie nucléaire).