Aciers d’AREVA et EPR de Flamanville : un énorme scandale technico-politico-financier

07/10/2017 21:05
Où en sommes-nous avec l'EPR de Flamanville?
- SDN Berry-Giennois-Puisaye a co-signé un Communiqué de Presse national
- 7 militants de SDN BGP se sont rendus à la manifestation contre l'homologation de la cuve qui a eu lieu le 30 septembre à St Lô:
voir un compte-rendu ici : 
 
La publication ces jours derniers de l'enquête en trois volets de Reporterre:

Communiqué :

Aciers d’AREVA et EPR de Flamanville :

un énorme scandale technico-politico-financier qui n’a que trop duré

Si l’on se fie au mot du ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, accablant la gestion de l’ancienne

direction d’AREVA devant la Commission des finances du Sénat le 12 juillet 2017 [YouTube], c'est apparemment au prix

d'une « connivence » entre AREVA et Michel-Yves Bolloré que se serait conclu le processus transactionnel de vente et

de rachat des usines métallurgiques Creusot Mécanique et Creusot Forge. Un processus pour le moins trouble s'étalant

de 2003 à 2006 et aboutissant à un enrichissement révoltant de M-Y Bolloré. Et c'est au terme d’une décennie de

dissimulations et de politique du fait accompli de la part d’EDF et d’AREVA au sein de ces usines fabriquant un acier

défectueux destinée aux centrales nucléaires, que ce processus débouche finalement - avec la perspective du

démarrage de l'EPR de Flamanville dont une partie de la cuve a été forgée à partir de cet acier défectueux - sur une

mise en danger inacceptable de toute la population du Cotentin, mais aussi de la France et d’une grande partie de

l’Europe. Et cela avec l’aval du « gendarme du nucléaire», l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire). Sur ce qui se présente

comme un énorme scandale technico-politico-financier, Jean-François Victor, PDG d’UIGM (futur Creusot Mécanique) en

2003, a fait des révélations dans lesquelles il porte de graves accusations de corruption et de rétro-commissions.

L’acier des usines de M-Y Bolloré au Creusot ne respectait pas les normes mécaniques requises. Ces anomalies ont été

dissimulées, tout d’abord sous sa direction jusqu’en octobre 2006 puis sous celle d’AREVA jusqu’en 2012, par la

falsification de dossiers des pièces forgées. C’est sans attendre le décret de 2007 autorisant la construction de l'EPR de

Flamanville, que cet acier défectueux composé à partir du fer recyclé de carcasses automobiles, a servi à fabriquer le

couvercle et le fond de la cuve de l'EPR.

 

La cuve fait partie des équipements dits « en exclusion de rupture ». Ce qui signifie que cette rupture ne doit en aucun

cas se produire au risque d’une catastrophe nucléaire inéluctable. Or, à cause de cet acier de mauvaise qualité, cette

centrale nucléaire de nouvelle génération à haute pression qui devait être plus sûre que les précédentes, est exposée au

risque inacceptable d'une rupture de sa cuve.

Pourtant, le 26 novembre 2013, l’ASN n’ignorant rien des défaillances des usines AREVA, a autorisé EDF à installer la

cuve dans le réacteur en construction, créant une situation considérée comme irréversible dans la mesure où il est

nécessaire de détruire une partie du réacteur pour en extraire la cuve. Pour en arriver à accepter ce risque inacceptable

d’une rupture de cuve, l’ASN, velléitaire, manipulée et finalement manipulatrice, a construit au fil du temps un scénario

mensonger. Elle affirme n’avoir été mise au courant de ce scandale technologique et industriel qu’en 2014, quand en

réalité c’est elle qui, dès 2005, avait alerté AREVA, EDF et donc l’Etat français de cette situation industrielle kafkaïenne.

Ignorant les mises en demeure de l’ASN, les industriels ont continué à violer les normes technologiques en vigueur car

apparemment seule la plus-value de la revente d’IUGM leur importait.

 

En résumé la qualité de l’acier et la sûreté nucléaire ont donc été sacrifiées sur l’autel de la toute-puissance oligarchique

s'affranchissant des normes et des avertissements, et de la cupidité de quelques-uns.

Ce scandale financier et technologique prend en plus une dimension de scandale d’État. L' État, désormais

actionnaire exclusif d'AREVA, a décidé de couvrir ces divers scandales à l'aide du décret du 1er juillet 2015

complété de l'arrêté du 31/12/2015 qui permettent de déroger aux normes en vigueur sous le contrôle de l'

ASN. Ces nouvelles dispositions ouvriront inévitablement la porte à bien des abus et à l’arbitraire dans d’autres secteurs

industriels qui ne manqueront pas de faire valoir la jurisprudence EPR, en violation des normes technologiques réputées

inviolables.

 

C’est pourquoi les signataires réunis à Montreuil déclarent que le temps est venu de faire cesser ces scandales

intimement liés entre eux, et exigent de l’ASN qu’elle fasse véritablement preuve d’Autorité et assume la mission pour

laquelle elle a été créée : la Sureté Nucléaire (et non pas le Sauvetage du Nucléaire), c’est-à-dire la protection de la

population et non la protection de l’enrichissement éhonté d’un affairiste français et d’une filière nucléaire en plein déclin.

Au vu de ces constats accablants et des résultats de la consultation publique numérique qu’elle a sollicitée cet été en

lieu et place d’un véritable débat, l’ASN a l’obligation de démentir son avis provisoire du 28 juin pour refuser à EDF la

dérogation en faveur de la mise en service d’un EPR prototype gravement défectueux et éminemment dangereux.

Plus aucun compromis et encore moins de compromission ne sauraient désormais être tolérés.

 

Signataires : CRILAN, Réseau Sortir du nucléaire, France Insoumise, Parti de Gauche, Sortir du nucléaire Berry-

Giennois-Puisaye, Réseau Fukussenheim

Aciers d’AREVA et EPR de Flamanville :
un énorme scandale technico-politico-financier qui n’a que trop duré
Si l’on se fie au mot du ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, accablant la gestion de l’ancienne
direction d’AREVA devant la Commission des finances du Sénat le 12 juillet 2017 [YouTube], c'est apparemment au prix
d'une « connivence » entre AREVA et Michel-Yves Bolloré que se serait conclu le processus transactionnel de vente et
de rachat des usines métallurgiques Creusot Mécanique et Creusot Forge. Un processus pour le moins trouble s'étalant
de 2003 à 2006 et aboutissant à un enrichissement révoltant de M-Y Bolloré. Et c'est au terme d’une décennie de
dissimulations et de politique du fait accompli de la part d’EDF et d’AREVA au sein de ces usines fabriquant un acier
défectueux destinée aux centrales nucléaires, que ce processus débouche finalement - avec la perspective du
démarrage de l'EPR de Flamanville dont une partie de la cuve a été forgée à partir de cet acier défectueux - sur une
mise en danger inacceptable de toute la population du Cotentin, mais aussi de la France et d’une grande partie de
l’Europe. Et cela avec l’aval du « gendarme du nucléaire», l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire). Sur ce qui se présente
comme un énorme scandale technico-politico-financier, Jean-François Victor, PDG d’UIGM (futur Creusot Mécanique) en
2003, a fait des révélations dans lesquelles il porte de graves accusations de corruption et de rétro-commissions.
L’acier des usines de M-Y Bolloré au Creusot ne respectait pas les normes mécaniques requises. Ces anomalies ont été
dissimulées, tout d’abord sous sa direction jusqu’en octobre 2006 puis sous celle d’AREVA jusqu’en 2012, par la
falsification de dossiers des pièces forgées. C’est sans attendre le décret de 2007 autorisant la construction de l'EPR de
Flamanville, que cet acier défectueux composé à partir du fer recyclé de carcasses automobiles, a servi à fabriquer le
couvercle et le fond de la cuve de l'EPR.
La cuve fait partie des équipements dits « en exclusion de rupture ». Ce qui signifie que cette rupture ne doit en aucun
cas se produire au risque d’une catastrophe nucléaire inéluctable. Or, à cause de cet acier de mauvaise qualité, cette
centrale nucléaire de nouvelle génération à haute pression qui devait être plus sûre que les précédentes, est exposée au
risque inacceptable d'une rupture de sa cuve.
Pourtant, le 26 novembre 2013, l’ASN n’ignorant rien des défaillances des usines AREVA, a autorisé EDF à installer la
cuve dans le réacteur en construction, créant une situation considérée comme irréversible dans la mesure où il est
nécessaire de détruire une partie du réacteur pour en extraire la cuve. Pour en arriver à accepter ce risque inacceptable
d’une rupture de cuve, l’ASN, velléitaire, manipulée et finalement manipulatrice, a construit au fil du temps un scénario
mensonger. Elle affirme n’avoir été mise au courant de ce scandale technologique et industriel qu’en 2014, quand en
réalité c’est elle qui, dès 2005, avait alerté AREVA, EDF et donc l’Etat français de cette situation industrielle kafkaïenne.
Ignorant les mises en demeure de l’ASN, les industriels ont continué à violer les normes technologiques en vigueur car
apparemment seule la plus-value de la revente d’IUGM leur importait.
En résumé la qualité de l’acier et la sûreté nucléaire ont donc été sacrifiées sur l’autel de la toute-puissance oligarchique
s'affranchissant des normes et des avertissements, et de la cupidité de quelques-uns.
Ce scandale financier et technologique prend en plus une dimension de scandale d’État. L' État, désormais
actionnaire exclusif d'AREVA, a décidé de couvrir ces divers scandales à l'aide du décret du 1er juillet 2015
complété de l'arrêté du 31/12/2015 qui permettent de déroger aux normes en vigueur sous le contrôle de l'
ASN. Ces nouvelles dispositions ouvriront inévitablement la porte à bien des abus et à l’arbitraire dans d’autres secteurs
industriels qui ne manqueront pas de faire valoir la jurisprudence EPR, en violation des normes technologiques réputées
inviolables.
C’est pourquoi les signataires réunis à Montreuil déclarent que le temps est venu de faire cesser ces scandales
intimement liés entre eux, et exigent de l’ASN qu’elle fasse véritablement preuve d’Autorité et assume la mission pour
laquelle elle a été créée : la Sureté Nucléaire (et non pas le Sauvetage du Nucléaire), c’est-à-dire la protection de la
population et non la protection de l’enrichissement éhonté d’un affairiste français et d’une filière nucléaire en plein déclin.
Au vu de ces constats accablants et des résultats de la consultation publique numérique qu’elle a sollicitée cet été en
lieu et place d’un véritable débat, l’ASN a l’obligation de démentir son avis provisoire du 28 juin pour refuser à EDF la
dérogation en faveur de la mise en service d’un EPR prototype gravement défectueux et éminemment dangereux.
Plus aucun compromis et encore moins de compromission ne sauraient désormais être tolérés.
Signataires : CRILAN, Réseau Sortir du nucléaire, France Insoumise, Parti de Gauche, Sortir du nucléaire Berry-
Giennois-Puisaye, Réseau FukussenheimAciers d’AREVA et EPR de Flamanville :
un énorme scandale technico-politico-financier qui n’a que trop duré
Si l’on se fie au mot du ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, accablant la gestion de l’ancienne
direction d’AREVA devant la Commission des finances du Sénat le 12 juillet 2017 [YouTube], c'est apparemment au prix
d'une « connivence » entre AREVA et Michel-Yves Bolloré que se serait conclu le processus transactionnel de vente et
de rachat des usines métallurgiques Creusot Mécanique et Creusot Forge. Un processus pour le moins trouble s'étalant
de 2003 à 2006 et aboutissant à un enrichissement révoltant de M-Y Bolloré. Et c'est au terme d’une décennie de
dissimulations et de politique du fait accompli de la part d’EDF et d’AREVA au sein de ces usines fabriquant un acier
défectueux destinée aux centrales nucléaires, que ce processus débouche finalement - avec la perspective du
démarrage de l'EPR de Flamanville dont une partie de la cuve a été forgée à partir de cet acier défectueux - sur une
mise en danger inacceptable de toute la population du Cotentin, mais aussi de la France et d’une grande partie de
l’Europe. Et cela avec l’aval du « gendarme du nucléaire», l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire). Sur ce qui se présente
comme un énorme scandale technico-politico-financier, Jean-François Victor, PDG d’UIGM (futur Creusot Mécanique) en
2003, a fait des révélations dans lesquelles il porte de graves accusations de corruption et de rétro-commissions.
L’acier des usines de M-Y Bolloré au Creusot ne respectait pas les normes mécaniques requises. Ces anomalies ont été
dissimulées, tout d’abord sous sa direction jusqu’en octobre 2006 puis sous celle d’AREVA jusqu’en 2012, par la
falsification de dossiers des pièces forgées. C’est sans attendre le décret de 2007 autorisant la construction de l'EPR de
Flamanville, que cet acier défectueux composé à partir du fer recyclé de carcasses automobiles, a servi à fabriquer le
couvercle et le fond de la cuve de l'EPR.
La cuve fait partie des équipements dits « en exclusion de rupture ». Ce qui signifie que cette rupture ne doit en aucun
cas se produire au risque d’une catastrophe nucléaire inéluctable. Or, à cause de cet acier de mauvaise qualité, cette
centrale nucléaire de nouvelle génération à haute pression qui devait être plus sûre que les précédentes, est exposée au
risque inacceptable d'une rupture de sa cuve.
Pourtant, le 26 novembre 2013, l’ASN n’ignorant rien des défaillances des usines AREVA, a autorisé EDF à installer la
cuve dans le réacteur en construction, créant une situation considérée comme irréversible dans la mesure où il est
nécessaire de détruire une partie du réacteur pour en extraire la cuve. Pour en arriver à accepter ce risque inacceptable
d’une rupture de cuve, l’ASN, velléitaire, manipulée et finalement manipulatrice, a construit au fil du temps un scénario
mensonger. Elle affirme n’avoir été mise au courant de ce scandale technologique et industriel qu’en 2014, quand en
réalité c’est elle qui, dès 2005, avait alerté AREVA, EDF et donc l’Etat français de cette situation industrielle kafkaïenne.
Ignorant les mises en demeure de l’ASN, les industriels ont continué à violer les normes technologiques en vigueur car
apparemment seule la plus-value de la revente d’IUGM leur importait.
En résumé la qualité de l’acier et la sûreté nucléaire ont donc été sacrifiées sur l’autel de la toute-puissance oligarchique
s'affranchissant des normes et des avertissements, et de la cupidité de quelques-uns.
Ce scandale financier et technologique prend en plus une dimension de scandale d’État. L' État, désormais
actionnaire exclusif d'AREVA, a décidé de couvrir ces divers scandales à l'aide du décret du 1er juillet 2015
complété de l'arrêté du 31/12/2015 qui permettent de déroger aux normes en vigueur sous le contrôle de l'
ASN. Ces nouvelles dispositions ouvriront inévitablement la porte à bien des abus et à l’arbitraire dans d’autres secteurs
industriels qui ne manqueront pas de faire valoir la jurisprudence EPR, en violation des normes technologiques réputées
inviolables.
C’est pourquoi les signataires réunis à Montreuil déclarent que le temps est venu de faire cesser ces scandales
intimement liés entre eux, et exigent de l’ASN qu’elle fasse véritablement preuve d’Autorité et assume la mission pour
laquelle elle a été créée : la Sureté Nucléaire (et non pas le Sauvetage du Nucléaire), c’est-à-dire la protection de la
population et non la protection de l’enrichissement éhonté d’un affairiste français et d’une filière nucléaire en plein déclin.
Au vu de ces constats accablants et des résultats de la consultation publique numérique qu’elle a sollicitée cet été en
lieu et place d’un véritable débat, l’ASN a l’obligation de démentir son avis provisoire du 28 juin pour refuser à EDF la
dérogation en faveur de la mise en service d’un EPR prototype gravement défectueux et éminemment dangereux.
Plus aucun compromis et encore moins de compromission ne sauraient désormais être tolérés.
Signataires : CRILAN, Réseau Sortir du nucléaire, France Insoumise, Parti de Gauche, Sortir du nucléaire Berry-
Giennois-Puisaye, Réseau Fukussenheim