6 raisons pour la fermeture sans délai de la centrale nucléaire de Fessenheim !

09/07/2015 21:41

Fessenheim est la plus vieille centrale nucléaire en ac­tivité en France, ses deux réacteurs ayant été connectés au réseau en 1977.

Elle cumule les risques : zone sismi­que et inondable, couloir aérien, conception défectueuse, incidents à répétition…

Fessenheim, ça suffit ! Agissez avec nous pour qu’elle soit fermée en 2015 : Pétition

"Fessenheim ne remplit pas les critères de sûreté qu’impose l’autorité nucléaire allemande.
Si la centrale avait été de l’autre côté du Rhin, elle serait déjà fermée !

Les deux réacteurs ont largement dépassé les 30 ans de fonctionnement pour lesquels ils ont été conçus. Comme pour toutes les centrales, leurs cuves en acier sont impossibles à remplacer et se fragilisent avec le temps. De plus, Fessenheim connaît environ 3 à 4 fois plus d’incidents en tous genres par an que les autres centrales françaises de même type.

Le plancher en béton des réacteurs (le radier) n’a que 2 m d’épaisseur, contre 4 à 6 m dans les autres réacteurs français... et 8 m à Fukushima. En cas de fusion du coeur, il serait percé en moins de deux jours, contaminant le plus grand aquifère d’Europe occidentale, situé à 5 m sous la centrale." Jean-Marie Brom, directeur de recherches au CNRS.

Selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, un accident nucléaire majeur serait « une catastrophe européenne ingérable » et pourrait coûter 760 milliards d’euros.

S’il se produisait à Fessenheim, 4,2 millions de personnes subiraient les retombées dans un rayon de 75 km (7 millions à 100 km), dont un million à moins de 30 km, avec des conséquences importantes sur leur santé. Un vaste territoire serait contaminé pendant des siècles.

En Alsace, les impacts sur le tourisme (36 000 emplois et 18 millions de visiteurs par an) et sur l’économie en général seraient incommensurables. De même, toutes les activités liées à l’agriculture seraient très fortement impactées.

Selon EDF, Fessenheim résisterait à un séisme de magnitude 6,7. Or, la centrale est située sur une faille sismique active, non loin de la ville suisse de Bâle, rasée en 1356 par un séisme qui, selon les experts suisses, pourrait avoir atteint une magnitude 7,1 – une secousse presque 4 fois plus puissante !

Pas étonnant qu’EDF estime à seulement 6,2 la magnitude du séisme de 1356...

La centrale nucléaire de Fessenheim se trouve à 8,5 m sous la ligne d’eau du Grand canal d’Alsace, dont elle n’est séparée que par une digue. Le canal est la source quasi-unique de refroidissement des réacteurs.

Si la digue cédait ou si le barrage d’Ottmarsheim situé en amont du site nucléaire se rompait, la centrale serait balayée par une énorme vague puis immergée sous au moins 1 à 2 mètres d’eau. EDF n’a jamais étudié l’impact d’une rupture de la digue...

Face au canal, des dizaines de tonnes de combustibles usés très radioactifs sont stockées dans deux piscines sous de vulgaires hangars métalliques. Un simple tir au bazooka pourrait entraîner un accident majeur.

Deux aéroports internationaux sont à quelques minutes de vol ; l’aérodrome de Bremgarten est à 3 km. Ni les piscines ni les réacteurs ne résisteraient au crash d’un avion, qu’il soit accidentel, terroriste ou suicidaire.

Les deux barrages (cf points 4 et 6), situés en-dehors du site nucléaire et peu protégés, sont vulnérables à un attentat à l’explosif.

Si le barrage de Fessenheim cédait en aval de la centrale, la portion du canal qui la longe se viderait brutalement, privant les réacteurs de refroidissement. En quelques minutes, ce serait la fusion du cœur et la catastrophe.

EDF a récemment ajouté, en guise de seconde source froide, un puits de pompage dans la nappe phréatique, doté d’un débit de 50 m3/h. Or le refroidissement d’urgence de réacteurs tels que ceux de Fessenheim requiert un débit d’environ 2000 m3/h dans les toutes premières heures. Ce débit atteint encore 200 m3/h pour assurer le refroidissement au bout d’un mois. Il apparaît donc clairement que cette seconde source froide demeure insuffisante. En outre, comment être certain que le captage des eaux souterraines reste possible après un fort tremblement de terre ?"