L’ASN demande l’arrêt de la centrale du Tricastin

30/09/2017 20:56

LE MONDE

 

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé, jeudi 28 septembre, avoir exigé d’EDF l’arrêt, « dans les délais les plus courts », des quatre réacteurs du Tricastin (Drôme). Motif invoqué pour cet arrêt provisoire : les risques d’inondation de la centrale située non loin du Rhône. Le « gendarme du nucléaire » précise que sa décision intervient après la déclaration, en août, d’un « événement significatif pour la sûreté » par EDF. L’opérateur de cette centrale, l’une des plus anciennes du parc français, jugeait qu’en cas de séisme, il existait un risque de rupture d’une partie de la digue du canal de Donzère-Mondragon protégeant le site. Un risque relevé il y a déjà dix ans…

L’ASN souligne que « l’inondation pourrait conduire à un accident de fusion du combustible nucléaire des quatre réacteurs et rendrait particulièrement difficile la mise en œuvre des moyens de gestion d’urgence internes et externes ».

De son côté, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) indique que « la centrale du Tricastin n’est pas conçue pour faire face à un tel événement qui entraînerait une perte totale du refroidissement du combustible présent dans le cœur [des réacteurs] et la piscine d’entreposage de chaque réacteur ».

Or, l’ASN juge que les éléments apportés par EDF « ne permettent pas d’écarter le risque à court terme », précisant que le groupe d’électricité devra « compléter ses investigations géotechniques » et renforcer la digue avant d’être autorisé à redémarrer ses réacteurs.

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LA CRIIRAD

...MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS !....."Rappelons que les réacteurs nucléaires du Tricastin ont été mis en service entre décembre 1980 et novembre 1981, soit plus de 35 ans de fonctionnement avec un risque grave et réel mais qui n’était pas pris en compte par les autorités. Les Français ont eu la chance que rien ne se produise pendant cette période. Une chance qui a manqué aux Japonais. Il n’est pas certain que cette décision suffise pour refermer définitivement le dossier de la digue. En effet, le séisme pris en référence pour le Tricastin (Séisme Maximum Historiquement Vraisemblable) est de 4,7 sur l’échelle de Richter, valeur déduite du séisme survenu en 1873 à Clansayes, à 9 km à l’Est du site (ce qui donne après majoration, la valeur réglementaire de 5,2). Ce choix est-il suffisamment conservatoire ? En 1909, à Lambesc, à environ 90 km au SE du Tricastin, s’était produit un séisme atteignant 6,2 sur l’échelle de Richter. Par ailleurs, il faudrait réexaminer les autres types de risque, existants ou à venir, susceptibles d’inonder le site (le gazoduc Eridan doit par exemple passer sous le canal de DonzèreMondragon, un peu en amont du site nucléaire). Il est en tout cas inquiétant de constater que les affirmations répétées sur les grandes marges de sécurité du nucléaire s’avèrent, une fois encore, sans fondement. 

PS : AREVA a également annoncé que des mesures de protection contre les inondations devaient être mises en œuvre sous 1 mois à l’usine de conversion COMURHEX I. L’ASN aurait demandé que l’arrêt technique en cours soit prolongé jusqu’à ce que ce soit fait."

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L’unité 1 a été arrêtée dès jeudi soir. La numéro 2 devait l’être hier soir. Restera les unités 4 et 3, sachant que pour cette dernière, un arrêt pour rechargement du combustible était déjà prévu le week-end prochain. « L’arrêt va être avancé mais il faut que les équipes qui devaient être mobilisées à ce moment-là puissent être disponibles ces jours-ci, explique Charlotte Perrin, délégué syndicale de la CGT, présente à la réunion. Nous avons l’habitude de faire des arrêts en toute sûreté. Mais c’est la première fois qu’il faut faire les quatre à la fois. »
 
D’ici lundi, donc, toutes les unités auront été stoppées. Alors que l’arrêt devrait s’étaler sur au moins un mois, si ce n’est un peu plus, reste désormais à décider dans quel “état” on laisse les réacteurs. À savoir, faut-il ou pas extraire le combustible nucléaire ? « Ce sont des opérations qui ne sont pas neutres en termes de sûreté. Si ça doit être le cas, à la CGT, nous veillerons à ce que les équipes mobilisées puissent avoir toutes les compétences nécessaires. »
 
Extraire le combustible nucléaire ou pas ?
 
Dans les faits, EDF a encore quatre jours pour proposer des scénarios d’arrêt à l’ASN, qui tranchera. Toujours selon nos informations, l’industriel préférerait ne pas avoir à enlever le combustible de ses réacteurs, qui resteraient malgré tout stables et sûrs. Notamment parce que lorsqu’il faudra entamer les procédures de redémarrage, ce sera un précieux gain de temps de ne pas avoir à recharger les unités en combustible.
 
En attendant, la direction de la centrale tente de mobiliser les équipes pour avoir des renforts supplémentaires dans les jours qui viennent ainsi que des personnes d’astreintes. « Il y a une bonne mobilisation, constate Charlotte Perrin. Passé l’effet de surprise, les agents se sont vite remobilisés et sont prêts à réaliser toutes les actions nécessaires à l’arrêt des réacteurs. »
 
 
La Coordination antinucléaire du sud-est et le Collectif antinucléaire de Vaucluse
 
Nous nous réjouissons que l’Autorité de sûreté nucléaire confirme par sa décision le bien-fondé de leur lutte pour l’arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire. C’est une première en France. Pour autant, le danger demeure tant que le site atomique du Tricastin n’est pas définitivement mis à l’arrêt et fermé.
 
Les élus du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire
 
C’est une question de sécurité pour les populations qui vivent autour de la centrale ! En cas d’inondation, Fukushima nous a montrés quels pouvaient être les dégâts ! », explique Florence Cerbaï, conseillère régionale RCES de l’Ardèche. Pour Corinne Morel-Darleux, élue RCES de la Drôme : « Le problème de digue est réel, et l’arrêt des réacteurs est donc une bonne nouvelle même s’il a tardé à venir. On ne peut que s’en réjouir. Nous resterons vigilants dans notre région, la plus nucléarisée d’Europe.
 
Collectif Arrêt du nucléaire/ Stop nucléaire 26-07
 
Il s’agit ni plus ni moins que d’un coup de communication. Nous sommes contents de voir que l’ASN et EDF prennent en compte un phénomène connu depuis la construction de la centrale ! Nous le dénonçons depuis 10 ans. On nous prépare à la trahison dans quelque temps de l’acceptation de l’EPR de Flamanville alors qu’on sait qu’il ne faudrait pas !.....

LE DAUPHINE

..... L’unité 1 a été arrêtée dès jeudi soir. La numéro 2 devait l’être hier soir. Restera les unités 4 et 3, sachant que pour cette dernière, un arrêt pour rechargement du combustible était déjà prévu le week-end prochain. « L’arrêt va être avancé mais il faut que les équipes qui devaient être mobilisées à ce moment-là puissent être disponibles ces jours-ci, explique Charlotte Perrin, délégué syndicale de la CGT, présente à la réunion. Nous avons l’habitude de faire des arrêts en toute sûreté. Mais c’est la première fois qu’il faut faire les quatre à la fois. »

D’ici lundi, donc, toutes les unités auront été stoppées. Alors que l’arrêt devrait s’étaler sur au moins un mois, si ce n’est un peu plus, reste désormais à décider dans quel “état” on laisse les réacteurs. À savoir, faut-il ou pas extraire le combustible nucléaire ? « Ce sont des opérations qui ne sont pas neutres en termes de sûreté. Si ça doit être le cas, à la CGT, nous veillerons à ce que les équipes mobilisées puissent avoir toutes les compétences nécessaires. »

Extraire le combustible nucléaire ou pas ?

Dans les faits, EDF a encore quatre jours pour proposer des scénarios d’arrêt à l’ASN, qui tranchera. Toujours selon nos informations, l’industriel préférerait ne pas avoir à enlever le combustible de ses réacteurs, qui resteraient malgré tout stables et sûrs. Notamment parce que lorsqu’il faudra entamer les procédures de redémarrage, ce sera un précieux gain de temps de ne pas avoir à recharger les unités en combustible.

En attendant, la direction de la centrale tente de mobiliser les équipes pour avoir des renforts supplémentaires dans les jours qui viennent ainsi que des personnes d’astreintes. « Il y a une bonne mobilisation, constate Charlotte Perrin. Passé l’effet de surprise, les agents se sont vite remobilisés et sont prêts à réaliser toutes les actions nécessaires à l’arrêt des réacteurs. »

La Coordination antinucléaire du sud-est et le Collectif antinucléaire de Vaucluse

Nous nous réjouissons que l’Autorité de sûreté nucléaire confirme par sa décision le bien-fondé de leur lutte pour l’arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire. C’est une première en France. Pour autant, le danger demeure tant que le site atomique du Tricastin n’est pas définitivement mis à l’arrêt et fermé.

Les élus du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire

C’est une question de sécurité pour les populations qui vivent autour de la centrale ! En cas d’inondation, Fukushima nous a montrés quels pouvaient être les dégâts ! », explique Florence Cerbaï, conseillère régionale RCES de l’Ardèche. Pour Corinne Morel-Darleux, élue RCES de la Drôme : « Le problème de digue est réel, et l’arrêt des réacteurs est donc une bonne nouvelle même s’il a tardé à venir. On ne peut que s’en réjouir. Nous resterons vigilants dans notre région, la plus nucléarisée d’Europe.

Collectif Arrêt du nucléaire/ Stop nucléaire 26-07

Il s’agit ni plus ni moins que d’un coup de communication. Nous sommes contents de voir que l’ASN et EDF prennent en compte un phénomène connu depuis la construction de la centrale ! Nous le dénonçons depuis 10 ans. On nous prépare à la trahison dans quelque temps de l’acceptation de l’EPR de Flamanville alors qu’on sait qu’il ne faudrait pas

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